<329>vous tiendrai compte de vos solides réflexions sur les maximes de votre Cyrus,b dignes d'être imitées et suivies de tous les souverains. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

Federic.

15. AU MÊME.

Potsdam, 2 janvier 1747.

J'ai été ravi de voir, par votre lettre de félicitation sur le renouvellement de l'année, les effets de votre zèle et souvenir, et je vous tiendrai compte de ces marques de votre dévotion. C'est avec plaisir que je vous fais connaître les vœux que je fais en votre faveur pour que le ciel veuille vous prodiguer toutes les prospérités imaginables pendant une longue suite de temps. Cependant j'ai été bien aise d'apprendre que vous avez ajouté foi à ce que le ministre de Würtemberg vous a dit de ma part. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

aVous m'avez quitté, sans quoi je ne vous aurais jamais ôté un sou de gages de mon propre mouvement, et j'aurais pensé plutôt à améliorer votre condition.

Federic.

16. AU MÊME.

Berlin, 2 janvier 1748.

Vous connaissez mon amitié pour vous, et vous devez être persuadé que c'est avec grand plaisir que je reçois les vœux que vous formez pour moi au renouvellement de cette année. J'aurais eu plus de satisfaction encore, si vous étiez venu me les présenter vous-même. Je compte bien que ce n'est pas pour toujours que vous vous êtes banni d'ici, et que vous me procurerez encore l'occasion de vous marquer combien je suis

Votre affectionné
Federic.

aNe vous reverrons-nous jamais?


b Cet ouvrage nous est inconnu. Il n'en est pas fait mention dans l'Éloge de M. le comte de Gotter, qui se trouve dans l'Histoire de l'Académie royale des sciences et belles-lettres. Année 1763. A Berlin, 1770, p. 551-558.

a De la main du Roi.