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21. AU MÊME.

Trautenau, 15 octobre 1745.



Mon cher Duhan,

C'est donc à vos soins officieux que je suis redevable de mon amusement! Vos livres sont arrivés à bon port, et je les payerai dès que j'en aurai les comptes. Dites au pauvre Pierrea que j'aurai soin de lui. Il vaut mieux faire venir les livres que je demande, de Paris, tout reliés, que de Hollande. Le papier, l'impression et la reliure valent mieux.

Vous vous moquez de moi, en vérité; je n'ai pas toujours ici des occupations étendues, et il se trouve toujours un moment de loisir pour lire un bon livre.

Nous marchons demain à Schatzlar, et nous entrerons dans les quartiers de cantonnement le 20 d'octobre. Ajoutez-y le temps qu'il faut pour faire les dispositions pour la dislocation de l'armée, et vous trouverez que je ne puis être de retour avant le 2 ou le 3 de novembre.

Adieu, mon cher et vieil ami. Quand je reviendrai à Berlin, je compte fort de vous trouver dans ma chambre, et d'embrasser du moins un de mes amis que la mort n'a pas moissonné cette année.

Federic.

22. AU MÊME.

(Camp de Schatzlar) 17 (octobre 1745).



Mon cher Duhan,

Je vous fais mille remercîments de la peine que vous prenez de satisfaire avec tant d'empressement mes fantaisies. L'édition de Gresset n'est pas la bonne; il faut faire venir, toute reliée, la dernière de Paris. Faites écrire à Thieriot pour cet effet. J'espère


a Le vieux domestique de M. Jordan.