<105>vous a causé de si grandes incommodités, que les médecins de Breslau ont été obligés d'user de tous les astringents possibles pour arrêter les effets que votre grande prudence avait opérés sur votre tempérament.

Vous n'ignorez plus que la ville de Brieg s'est rendue; nous l'avons trouvée entourée de mines et de fougasses. Vous êtes bien heureux d'avoir évité l'assaut général, sans quoi, à califourchon sur une bombe, on vous aurait vu arriver en paradis. Hélas! pauvre Jordan, qu'eût dit alors le bel Horace, votre bibliothèque, Margot de la Plante,a etc.

Pour ne vous pas distraire plus longtemps de votre laborieuse étude, je finis une lettre que vous trouverez peut-être déjà trop longue, en vous assurant qu'une autre fois j'userai plus du vertatur stilus. Soyez persuadé que, malgré tous les petits reproches que je viens de vous faire, on vous estime autant dans mon camp qu'on pourrait vous priser au Portique ou au Lycée, et que, dans mon petit particulier, les qualités de l'ami effaceront les défauts du poltron. Adieu.


a Il est probable que le Roi fait ici allusion à la IVe scène de l'acte III du Joueur de Regnard, telle que cette scène se trouve dans les anciennes éditions faites du vivant de l'auteur, où, au lieu des vers
     

De plus, à madame une telle, etc.,

on lisait d'abord ceux-ci :
     Hector.

De plus, à Margot de la Plante,
Personne de ses droits usante et jouissante,
Est dû loyalement deux cent cinquante écus
Pour ses appointements de deux quartiers échus.

GÉRONTE.

Quelle est cette Margot?

Hector.

Monsieur ... c'est une fille ...
Chez laquelle mon maître .... Elle est vraiment gentille.