<397>serais d'abord fort affaibli, et il m'a bien tenu parole. En revanche, il m'a garanti tout autre accident, et que je reprendrais mes forces bientôt. C'est ce que j'attends ici; et comme je serai obligé d'aller me congédier à Varsovie, j'ai cru de mon devoir d'avertir respectueusement V. M. de cette variation.

La satisfaction de me trouver dans les États de V. M. est si réelle, que, le lendemain de mon arrivée, je me suis senti du soulagement et une certaine tranquillité d'âme qui contribuera à hâter mon rétablissement. Mais ce qui m'encourage bien plus, c'est la douce et flatteuse espérance de me voir aux pieds de V. M. et de retrouver en elle un grand roi qui m'honore de sa bienveillance, et qui daignera me revoir comme l'homme du monde qui lui est le plus entièrement dévoué, étant avec la soumission la plus respectueuse,



Sire,

de Votre Majesté
le plus humble, plus obéissant et plus fidèle serviteur,
Suhm.

108. A M. DE SUHM.

Potsdam, 24 septembre 1740.



Monseigneur de Suhm,

C'est avec plaisir que j'ai reçu les marques de votre souvenir, par lesquelles vous me faites part des raisons qui ont occasionné la durée du voyage et la route que vous êtes obligé de prendre. Vous me rendrez la justice de croire que je m'y intéresse, et que j'attends la satisfaction de vous revoir, étant, etc.