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10. DE M. DE SECKENDORFF.

Berlin, 15 avril 1733.



Monseigneur

Votre Altesse Royale ne se trompe point quand elle prend confiance en moi dans les nécessités où elle se trouve en être réduite. Un petit secours arrivera par la poste ordinaire. Mes finances, ayant été épuisées par le laquais que j'ai l'ait tenir au Margrave pour la Margrave, n'ont pas pu fournir à présent davantage. Pour le remboursement, rien ne presse, parce que le prêteur ne demande qu'une reconnaissance proportionnée au propre intérêt de la maison. Je serai d'une dévotion éternelle, etc.

Seckendorff.

11. DU MÊME.

Berlin, 13 (sic) avril 1733.



Monseigneur

Je ne manquerai pas de faire un fidèle rapport à S. M. I. des sentiments de reconnaissance que V. A. R. marque dans sa gracieuse lettre pour l'attention que S. M. I. a depuis quelque temps sur tout ce qui a eu rapport au contentement de V. A. R. L'union et la parfaite intelligence entre les maisons d'Autriche et de Brandebourg ont procuré depuis plus de dix ans des avantages réciproques, que S. M. I. verra avec plaisir que V. A. R. continue dans ses principes salutaires pour le bien public; et comme S. M. le Roi son père a donné depuis quelques années des marques réelles de son amitié pour l'Empereur, ainsi S. M. I. sera charmée d'apprendre que V. A. R. veut entrer dans les mêmes vues. Elle peut être assurée que l'Empereur, à son tour, ne manquera pas de l'aire à V. A. R. l'estime que S. M. a conçue des mérites personnels de V. A. R. Le plaisir que S. M. I. a fait à V. A. R. par rapport au sieur Duhan sera accompli dorénavant dans des occa-