<328>sind sehr rar, und wäre es eine doppelte Infamie, nicht erkenntlich gegen sie zu sein.a

55. AU MÊME. (No 9 ou 10.)

Berlin, 22 juin 1737.



Mon cher Diaphane,

Il serait superflu de vous faire l'énumération de toutes les obligations que je vous ai; suffit que je les connais toutes, et que je suis plus que content des soins que vous vous êtes donnés pour moi. Quinze jours plus tard, j'étais perdu.

J'ai oublié les derniers numéros de mes lettres, ce qui fait que je ne sais plus où j'en suis. Celle-ci sert de réponse au no 9, des vôtres.

Il y a eu ces jours passés de nouvelles tracasseries. Le tout vient d'une jalousie que Bredowa a contre Wolden.b Le premier a trouvé le moyen d'insinuer au Roi que j'étais un homme sans religion, que Manteuffelc et vous aviez beaucoup contribué à me pervertir, et que Wolden était un fou qui faisait le bouffon chez nous, et qui était mon favori. Vous savez que l'accusation d'irréligion est le dernier refuge des calomniateurs, et que, cela dit, il n'y a plus rien à dire. Le Roi a pris feu, je me suis tenu serré, mon régiment a fait merveilles, et le maniement des armes, un peu de farine jetée sur la tête des soldats, des hommes de six pieds passés, et beaucoup de recrues, ont été des arguments plus forts que ceux de mes calomniateurs. Tout est tranquille à présent, et l'on ne parle plus de religion, de Wolden, de mes persécuteurs, ni de mon régiment.


a Je vous félicite de l'ami fidèle que vous avez trouvé en Russie. De tels amis sont très-rares, et ce serait une double infamie de manquer de reconnaissance envers eux.

a Voyez ci-dessus, p. 88, 93 et 98.

b Voyez ci-dessus, p. 17 et 49. C'est probablement la même personne que Frédéric nomme, p. 87, d'après sa charge, M. le Grand, et, p. 97 et 99, d'après son nom, le sieur Silva et don Silva.

c Voyez ci-dessus, Avertissement, no VI, et p. 115-117.