<222>voir. Trompez sa malignité, prenons de si bonnes mesures une autre fois, mon cher comte, que, quoi qu'il puisse arriver, nous parvenions à notre but. Je me repais du moins de cette flatteuse idée, dans l'espérance qu'elle pourra peut-être s'effectuer un jour. Je suis avec une très-parfaite estime,



Mon cher comte,

Votre très-fidèlement affectionné ami,
Federic.

20. AU MÊME.

Ruppin, 10 avril 1740.



Mon cher comte,

La part que vous prenez à ma reconvalescence m'est d'autant plus sensible, que je ne l'attribue uniquement qu'à votre amitié. Ma santé va assez bien à présent pour bien augurer de sa continuation, à moins que mille agitations inévitables ne la dérangent de nouveau. J'ai pris une huitaine de jours l'air à Remusberg, et je suis à présent sur le point de me rendre à la cour.

La manière flatteuse dont vous finissez votre lettre pousse mon imagination dans une perspective d'espérance d'autant plus douce, que vous en êtes l'objet; je me persuade que ce sera avec plus de réalité que passé deux ans.

Adieu, mon cher comte; conservez-moi cette amitié dont je fais tant de cas, et soyez persuadé de la mienne. Je suis à jamais,



Mon cher comte,

Votre très-fidèle ami,
Federic.