<36>Viens m'animer du feu de ton puissant génie,
Viens pour armer ma main de ta plume polie,
Et daigne m'enseigner par quel heureux effort
Tout métal en tes mains se convertit en or;a
Et tandis qu'au vrai beau ton Apollon me guide,
Ton jugement exquis me servira de guide.
Assuré des bons vers dont ton bras me répond,
Je mets tout mon espoir en ton savoir profond;
Et, tentant avec toi les vents et les orages,
J'oppose aux flots émus Voltaire et ses ouvrages.

26 novembre 1737.

Federic.


a Ce vers paraît être une réminiscence du Joueur de Regnard, acte III, scène VI :
     

Il n'est point dans le monde un état plus aimable
Que celui d'un joueur; sa vie est agréable;
.....................................
................ sa poche est un trésor,
Sous ses heureuses mains le cuivre devient or.