<VIII> ami Keyserlingk, en partie par un de ses secrétaires, nommé Gaillard (Œuvres posthumes, t. IX, p. 89).

M. Benoni Friedländer, qui a bien voulu nous communiquer son manuscrit de la Réfutation, possède aussi Le Prince de Machiavel. Traduction nouvelle. A Amsterdam, chez Henry Desbordes, 1696, c'est-à-dire, l'exemplaire même dont Frédéric s'est servi, et dans lequel il a mis deux notes marginales, que nous avons fait imprimer dans notre ouvrage intitulé Friedrich der Grosse als Schriftsteller, p. 183. Et comme M. Gottlieb Friedländer, fils de M. Benoni Friedländer, dit dans l'introduction de son édition de L'Antimachiavel, p. XXXVII, que son grand-père avait reçu ce précieux manuscrit des mains du libraire Voss, qui lui-même le tenait de M. Moulines, nous sommes bien aise de pouvoir jeter quelque lumière sur le sort des manuscrits de Frédéric le Grand, au moyen d'un document intéressant, la lettre suivante de M. Moulines, datée du 31 janvier 1788, et adressée à M. George-Jacques Decker, imprimeur du Roi et ami de M. Voss :



Monsieur,

Dans un paquet de papiers que M. le conseiller privé de Wöllner m'a remis dernièrement, j'en ai trouvé quelques-uns qui vous feront peut-être plaisir, entre autres, un exemplaire du Prince de Machiavel, avec la Réfutation de la propre main du Roi; une petite comédie, très-bien faite, et quelques lettres, etc., etc. Si vous pouvez passer demain, entre onze heures et midi, chez moi, j'aurai le plaisir de vous remettre ces manuscrits, comme j'ai l'honneur de me dire,



Monsieur,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
Moulines.

Les éditeurs de 1789 n'ayant pas fait usage du manuscrit original de la Réfutation du Prince de Machiavel, nous nous félicitons d'en pouvoir donner une copie fidèle, au second chapitre près.

A ce volume est joint le fac-simile du commencement de la Réfutation du Prince de Machiavel.

Berlin, le 28 décembre 1847.

J.-D.-E. Preuss,
Historiographe de Brandebourg.