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ÉLOGE DU GÉNÉRAL DE GOLTZ.

George-Conrad baron de Goltz, général-major des armées du Roi, commandant des gendarmes, commissaire général de guerre, drossart de Cottbus, de Peitz et d'Aschersleben, chevalier de l'ordre de Saint-Jean, seigneur de Kuttlau, Neukranz, Mellenthin, Heinrichsdorf, Reppow, Blumenwerder, Latzig, et Langenhof, naquit à Parsow en Poméranie, l'an 1704, de Henning-Bernard baron de Goltz, capitaine de cavalerie au service de Pologne, et de Marie-Catherine15-a de Heydebreck. Il fit ses humanités aux jésuites de Thorn, d'où il passa à l'université de Halle, où il acheva de se perfectionner dans l'étude, et d'acquérir les connaissances qui conviennent à un jeune homme de condition que ses parents destinent aux affaires.

Il fut attiré, l'année 1720, au service du roi de Pologne, par son oncle le comte de Manteuffel, qui était ministre d'État. M. de Goltz fut envoyé en France, l'année 1727, avec le comte de Hoym, en qua<16>lité de conseiller d'ambassade. Deux ans après, il fut rappelé en Saxe, où il devint conseiller de légation actuel, et reçut en même temps la clef de chambellan.

Les cabales d'une cour remplie d'intrigues renversèrent son protecteur, et ébranlèrent sa fortune naissante. M. de Goltz fut bientôt dégoûté de la carrière épineuse dans laquelle il s'était engagé : il ne voyait devant lui que des chutes célèbres et des passages rapides du comble de la faveur à la disgrâce et à l'oubli. Il renonça à la politique, et quittant le service de Saxe, il choisit une profession où il suffit d'être honnête homme pour faire son chemin.

La réputation des troupes prussiennes et l'amour de la patrie l'engagèrent à préférer ce service à tout autre. Ce fut l'année 1730 qu'il reçut une compagnie de dragons dans le régiment de Baireuth.16-a Ce n'était pas alors une chose facile de passer d'un autre service dans celui de Prusse, et il fallait avoir un mérite reconnu pour être reçu. M. de Goltz justifia bien la bonne opinion qu'on avait de lui. Doué d'un génie heureux et de toutes sortes de talents, il ne dépendait que de lui d'être tout ce qu'il voulait, et d'exceller en chaque genre. A peine fut-il officier, qu'il surpassa tous ceux de son régiment en exactitude et en vigilance; et il parvint, par son application, à une connaissance si parfaite de son métier, qu'on jugea d'abord, par ces commencements, de ce qu'il serait un jour. Ulysse reconnut ainsi Achille en lui présentant des armes.

Le génie de M. de Goltz n'avait pas échappé au feu roi, qui se con<17>naissait bien en hommes. Il l'envoya à Varsovie l'année 1733, lorsque la mort d'Auguste, roi de Pologne, ouvrait un vaste champ aux intrigues, aux partis et aux dissensions de cette république, qui était agitée par les mouvements que se donnaient les puissances de l'Europe pour l'élection d'un nouveau roi.

M. de Goltz connaissait non seulement les intérêts de toutes les grandes familles de ce royaume; il avait, de plus, une perception vive, et cet heureux talent de démêler d'abord la vérité de la vraisemblance. Ses relations pronostiquèrent exactement les desseins de la Pologne : il lut l'avenir dans les causes présentes, et s'acquitta de sa commission avec tant de dextérité, que l'estime que le feu roi avait pour lui, en augmenta encore.

Le Roi ne pouvait lui en donner des marques plus agréables qu'en lui faisant naître des occasions où il pouvait se distinguer. Il le choisit pour faire la campagne du Rhin, en 1734, avec les dix mille Prussiens qui y servirent dans les armées de l'Empereur. Cette campagne, stérile en grands événements, trompa l'attente de ce jeune courage qui brûlait de se distinguer. Les bons esprits savent tirer parti de tout : M. de Goltz étudia l'arrangement des subsistances, et dans peu, il fut supérieur à ses maîtres.

La campagne suivante, le Roi le plaça comme lieutenant-colonel dans le régiment de Cosel; mais la paix, qui survint immédiatement après, ramena M. de Goltz de la pratique de la guerre à la simple théorie. Il retourna en Prusse avec son régiment, où il reprit son ancienne étude, c'est-à-dire, celle des belles-lettres, étude si utile à ceux qui se vouent aux armes, que la plupart des grands capitaines y ont consacré leurs heures de loisir.

En 1740, après la mort de Frédéric-Guillaume, le Roi appela M. de Goltz, pour l'attacher à sa personne. La guerre de Silésie qui survint alors, fournit au militaire les plus belles occasions de se distinguer.<18> M. de Goltz dressa la capitulation de Breslau;18-a il fut dépêché au prince Léopold d'Anhalt, avec ordre de donner l'assaut à la ville de Glogau. Il fut même des premiers qui escaladèrent les remparts, et après en avoir donné la nouvelle au Roi, il eut commission de hâter la marche de quatorze escadrons qui devaient joindre l'armée, et qui n'arrivèrent qu'à la fin de la bataille de Mollwitz. M. de Goltz s'en servit à poursuivre les ennemis dans leur fuite.

Ces services lui valurent la seigneurie de Kuttlau, dont le fief était venu à vaquer. Mais M. de Goltz, sensible aux bontés du Roi, préférait l'avantage de lui être utile à celui d'être récompensé. Laborieux comme il était, il ne pouvait pas manquer d'occasions pour satisfaire une aussi noble passion.

C'est surtout à la guerre que l'on reconnaît le prix de l'activité et de la vigilance. C'est là que la faveur se tait devant le mérite, que les talents éclipsent la présomption, et que le bien des affaires exige un choix sûr et judicieux des personnes qui sont les plus employées. Car combien de ressorts ne faut-il pas faire jouer ensemble, pour faire subsister et pour mettre en action ces armées nombreuses que l'on assemble de nos jours! Ce sont des émigrations de peuples qui voyagent en faisant des conquêtes, mais dont les besoins, qui se renouvellent tous les jours, veulent être satisfaits régulièrement. Ce sont des nations entières et ambulantes qu'il est plus difficile de défendre contre la faim que contre leurs ennemis. Le dessein du général se trouve par conséquent enchaîné à la partie des subsistances; et ses plus grands projets se réduisent à des chimères héroïques, s'il n'a pas pourvu avant toutes choses aux moyens d'assurer les vivres. Celui auquel il confie cet emploi, devient en même temps dépositaire de son secret, et tient par là même à tout ce que la guerre a de plus sublime, et l'État, de plus important.

<19>Mais quelle habileté ne faut-il pas, dans ce poste, pour embrasser des objets aussi vastes, pour prévoir des incidents combinés, des cas fortuits, et pour prendre d'avance des mesures si exactes, qu'elles ne puissent être dérangées par aucune sorte de hasard! Quelles ressources dans l'esprit, et quelle attention ne faut-il pas, pour fournir, en tous lieux et en tout temps, le nécessaire et le superflu à une multitude composée de gens inquiets, impatients et insatiables!19-a Tous ces talents divers et toutes ces heureuses dispositions se trouvaient réunis en la personne de M. de Goltz. Le Roi lui confia l'intendance de son armée; et ce qui est plus remarquable encore, c'est que tout le monde applaudit à ce choix.

M. de Goltz était comme le Protée de la fable. Dans cette seule campagne, il fit le service d'aide de camp, de général, d'intendant, et même de négociateur. Il fut chargé d'une commission importante et secrète,19-b dont le public n'a jamais eu une entière connaissance; mais ce que le public n'ignorait pas, c'est qu'il passait d'un emploi à l'autre sans qu'on s'aperçût qu'il changeait de travail, s'acquittant toujours également bien de celui qu'il faisait.

L'année 1742, il suivit le Roi en Bohême, et il donna des marques de sa capacité à la bataille de Czaslau, qui firent juger aux connaisseurs que son génie lui tenait lieu d'expérience. Il devint colonel à la fin de la campagne, et reçut en même temps le commandement des gendarmes.

La paix de Breslau, qui fut une suite de cette victoire, le ramena à Berlin, où, au renouvellement de l'Académie royale des sciences, il en fut élu membre honoraire. Il assista souvent à nos assemblées, y apportant des connaissances si variées et si étendues,<20> qu'aucune des matières qui se traitaient, ne lui était étrangère ou nouvelle.

Il devint général-major en 1743, et les devoirs de son état nous l'enlevèrent l'année d'après, à l'occasion de la guerre qui se ralluma de nouveau. M. de Goltz fut de toutes les expéditions de cette campagne, et y fut utile en toutes, trouvant des ressources dans son intelligence, pour la subsistance des troupes, là même où il paraissait que la famine devait suspendre les hostilités.

Nous venons enfin à la plus belle époque de sa vie, je veux dire, la campagne de l'année 1745, campagne où il eut occasion de déployer toute l'étendue de sa capacité. Au commencement de cette année, le Roi lui communiqua le projet de sa campagne, qui était de rendre la guerre offensive, par le moyen d'une bataille, et de poursuivre les ennemis jusque dans leurs propres provinces. Ce qui rendait l'opération de M. de Goltz plus difficile, c'était l'incertitude du lieu par lequel l'ennemi ferait des efforts; ce qui l'obligeait à prendre des arrangements doubles, tant vers les frontières de la Moravie que vers celles de Bohême.

Tout le monde sait que les ennemis pénétrèrent en Silésie par la Bohême, et qu'à cette occasion se donna, le 4 de juin, la bataille de Friedeberg. M. de Goltz combattit à la droite, à la tête de sa brigade de cavalerie, et fit des merveilles pendant la bataille et pendant la poursuite. A peine fut-il descendu de cheval, que, prenant la plume à la main, il donnait cent ordres différents, pour arranger les convois qui devaient suivre l'armée.

Les Prussiens poussèrent les troupes de la Reine jusqu'au delà de Königingrätz. Le Roi passa l'Elbe, et se campa au village de Chlum, qui est encore à un mille au delà. Ainsi les Prussiens étaient à dix milles de leurs magasins, ayant derrière eux une chaîne de montagnes qui les en séparait, aucune rivière navigable pour s'en servir, et, à<21> l'entour de leur camp, une contrée abandonnée de ses habitants, ce qui en faisait un désert. M. de Goltz surmonta tous ces obstacles; et quoique les subsistances se tirassent de la Silésie, personne ne s'aperçut de ces embarras, et l'armée vécut dans l'abondance.

En examinant le nombre prodigieux de détails qu'entraînait son emploi, on croirait qu'un seul homme ne pourrait y suffire. Mais M. de Goltz avait ce talent particulier à César : il dictait, comme ce grand homme, à quatre secrétaires à la fois, conservant toujours la tête fraîche, malgré le poids des occupations les plus compliquées et les plus difficiles.

A peine M. de Goltz devint-il commissaire général, et drossart21-a de Cottbus et de Peitz, qu'il en témoigna sa reconnaissance à son maître de la façon la plus noble qu'un sujet le puisse faire envers son souverain, c'est-à-dire, par des services plus importants encore que ceux qu'il avait rendus.

Des raisons politiques et militaires engagèrent le Roi de se rapprocher des frontières de la Silésie. Son armée était affaiblie par trois gros détachements, dont l'un avait joint le vieux prince d'Anhalt au camp de Magdebourg; le second, sous le général de Nassau, avait repris la forteresse de Cosel; et le troisième, sous le général Du Moulin, occupait les gorges des montagnes qui mènent en Silésie, et par où les convois arrivaient à l'armée. Les Autrichiens, jugeant ces circonstances favorables, vinrent de nuit, et se rangèrent à la droite de l'armée du Roi, sur une montagne qui ajoutait à l'avantage du nombre, qu'ils avaient, celui du terrain.

M. de Goltz, qui campait à la droite, fut le premier qui avertit le<22> Roi de l'arrivée des ennemis. Aussitôt l'armée prit les armes, et se mit en devoir de les attaquer. Dix escadrons qui composaient la première brigade, que commandait M. de Goltz, et deux escadrons de la seconde, avec cinq bataillons de grenadiers, étaient à peine en bataille, que M. de Goltz eut ordre de donner.

Il avait devant lui cinquante escadrons des troupes de la Reine, rangés en trois lignes sur la croupe d'une montagne. Les attaquer, les enfoncer et les disperser, fut pour lui l'ouvrage d'un moment.22-a Cette cavalerie, débandée et fugitive à travers des vallons, ne put jamais se rallier, et l'infanterie prussienne trouva toutes les facilités pour emporter alors la batterie principale des Autrichiens. On était accoutumé d'exiger de M. de Goltz le double de ce qu'on demande aux autres; et comme si c'eût été trop peu de gagner une bataille en un jour, on le détacha, avec sa brigade, qui devenait inutile à la droite, vers la gauche, où il combattit une seconde fois, avec le même succès que la première. Le Roi lui-même rendit le témoignage à ce général, qu'il avait eu la plus grande part au gain de cette bataille, où la valeur suppléa au nombre, et l'intelligence des officiers, aux dispositions que le temps n'avait pas permis de faire.

L'armée entra ensuite dans ses quartiers de cantonnement, en Silésie. Mais un nouvel orage s'éleva bientôt. Les ennemis de la Prusse, vaincus tant de fois, n'en étaient pas moins animés à notre perte. Ils méditaient de faire une irruption dans le Brandebourg, en traversant la Saxe. Ce projet découvert demanda de nouvelles mesures pour s'y opposer. M. de Goltz travailla aux arrangements des subsistances avec tout le zèle d'un bon patriote, et il surpassa dans cette occasion tout ce qu'il avait fait d'utile en ce genre jusqu'alors.

L'expédition de la Lusace fut une marche continuelle, sans relâche, qui dura huit jours, pendant lesquels l'armée fut abondam<23>ment pourvue. Il régla ensuite les contributions avec humanité et désintéressement, et revint, après la paix de Dresde, à Berlin, où il exerça ses talents à des vertus civiles qui le rendaient aussi estimable qu'il l'était par les militaires. Ce fut par ses soins que se perfectionnèrent les arrangements de ces magasins qui préservent toutes les provinces de la domination prussienne des fléaux de la famine, et des suites encore plus funestes qu'elle attire après elle. Ce fut à ses bonnes dispositions que l'économie de l'hôtel royal des Invalides eut l'obligation de ses meilleurs règlements. Ce fut à son industrie qu'on dut le projet nouveau pour les caissons, les fours et les bateaux du commissariat.

M. de Goltz ne perdait jamais de vue le bien de l'État : il dressa des mémoires pour le défrichement des terres, pour saigner des marais, pour établir de nouveaux villages, pour proportionner des taxes et pour réformer différents abus, sur les observations qu'il avait faites en parcourant les provinces dans ses voyages, dont beaucoup devinrent d'une utilité réelle par leur exécution.

A la fin de 1746, il fut attaqué d'une espèce d'asthme, que les médecins, superficiels dans leurs conjectures, méprisèrent selon leur coutume. Au commencement de l'année 1747, son mal augmenta, et fut suivi d'un crachement de sang assez violent, par lequel on ne s'aperçut que trop tard du mal qui le menaçait. Le Roi l'avait admis dans sa plus grande familiarité. Il aimait sa conversation, qui était toujours pleine de choses mêlées de connaissances agréables et de connaissances solides, passant des unes aux autres avec cette facilité qu'y apporte un esprit rempli d'aménité et formé par un long usage du monde. Sa Majesté le vit souvent, et surtout pendant les derniers jours de sa vie, pendant lesquels il conserva une présence d'esprit et une fermeté admirables, dictant sa dernière volonté sans embarras, consolant ses parents, et se préparant à la mort en philosophe qui<24> foule à ses pieds les préjugés du vulgaire, et dont la vie vertueuse et pure de crimes ne lui donnait lieu à aucune espèce de repentir.

Le samedi 4 d'août, il se trouva plus mal le matin que de son ordinaire, et sentant que sa fin approchait, il eut la présence d'esprit d'ordonner à son valet de chambre de fermer la porte de l'appartement de son épouse, qui était enceinte; il prit en même temps un crachement de sang plus fort que ceux qu'il avait eus jusqu'alors, pendant lequel il expira.

Il avait épousé Charlotte-Wilhelmine de Grävenitz, de laquelle il eut trois fils24-a et trois filles, qu'il laissa en bas âge, sans compter un fils posthume, dont sa femme accoucha peu de temps après sa mort.

M. de Goltz avait toutes les qualités d'un homme aimable et d'un homme utile. Son esprit était juste et pénétrant, sa mémoire, vaste, et ses connaissances, aussi étendues que celles d'un homme de condition puissent l'être. Il fuyait l'oisiveté, et aimait le travail avec passion. Son cœur était noble, toujours porté au bien, et son âme était si généreuse, qu'il secourut quantité de pauvres officiers dans leurs besoins. En un mot, il était honnête homme, louange trop peu estimée de nos jours, et qui cependant contient en elle plus que toutes les autres. Il avait dans ses mœurs cette simplicité qui a si souvent été la compagne des grands hommes. Sa modestie fut poussée au point qu'il ne voulut point être enterré avec cette pompe par laquelle la vanité des vivants croit encore triompher des injures de la mort. Le Roi, pour honorer la mémoire d'un homme qui avait rendu tant de services à l'État, et à la perte duquel il était si sensible, ordonna, par une distinction particulière, à tous les officiers des gendarmes d'en porter le deuil.

Il est vrai de dire qu'il était de ces génies dont il ne faut que trois ou quatre pour illustrer tout un règne. Il vécut longtemps, parce<25> que toute sa vie se passa en méditations et en actions. La mort l'empêcha de faire de plus grandes choses. On peut lui appliquer cette strophe si connue de Rousseau :

« Et ne mesurons point au nombre des années
La trame des héros. »25-a


15-a Ilsa-Catherine.

16-a Le 22 octobre 1729, le baron de Goltz obtint une compagnie de dragons dans le régiment de Schulenbourg, qui, depuis (en 1731), fut appelé régiment de Baireuth. Sans avoir été major, il fut nommé, le 25 octobre 1734, lieutenant-colonel dans le régiment de dragons de Möllendorff, dont le général de Cosel avait été le chef jusqu'au 11 septembre de la même année. Il parvint au grade de colonel le 17 mai 1741. On le fit passer, le 7 août 1742, dans le régiment des gendarmes, dont il devint chef le 7 avril 1743. Le 25 mai suivant, il fut élevé au rang de général-major.

18-a Voyez t. II, p. 68.

19-a En lisant cet alinéa et celui qui précède, on pense involontairement à la belle définition que Fléchier donne d'une armée, dans son oraison funèbre de M. de Turenne.

19-b Voyez t. II, p. 101.

21-a Il y avait alors dans la monarchie prussienne un certain nombre de bailliages qui formaient des espèces de sinécures au profit des officiers de l'armée les plus distingués. On appelait les titulaires drossarts ou Amtshauptleute (capitaines de bailliages). La plupart des pensions attachées à ces capitaineries étaient de cinq cents écus par an.

22-a Voyez t. III, p. 78 et 156.

24-a Voyez t. V, p. 176.

25-a Odes de J.-B. Rousseau, livre 11, ode X, Sur la mort de S. A. S. Monseigneur le prince de Conti, v. 35 et 36.
     Le texte cité porte la course et non la trame.