« <IV> ci-joint; mais je crois avoir rencontré l'intention de Votre Majesté en retranchant ledit passage, qui aurait beaucoup exposé à la postérité la réputation militaire de Son Altesse Royale, laquelle pourra juger par ce trait que j'agis plus généreusement à son égard qu'elle ne fait envers moi, etc. »

Dans sa réponse autographe, du 31 janvier 1788, le Roi dit, entre autres, qu'il se souvient très-bien que feu son oncle lui avait lu les passages de l'ouvrage sur la guerre de Bavière qui le concernent.

Les éditeurs de 1788 ont laissé l'ouvrage sans titre général; de plus, ils ont donné la seconde partie, qui forme un tout indépendant, comme le quatrième chapitre de la première. Ainsi que dans les volumes précédents, ces mêmes éditeurs se sont permis partout des omissions considérables, et ont ajouté des choses qui ne se trouvent pas dans le manuscrit original, par exemple à la page 56, où l'Auteur, racontant la fin tragique de Struensée, s'exprime ainsi : « Deux généraux et le sieur d'Osten se rendirent en secret chez la reine Julie, etc. » Le comte de Hertzberg y a mis : « Les deux généraux d'Eickstedt et de Köller, tous deux Poméraniens de naissance, et le ministre d'État d'Osten, etc. » A la page 70, Frédéric, en parlant de la mort du sultan Mustapha, dit seulement : « Son frère occupa le trône après lui; » les éditeurs de 1788 ont inséré après son frère le faux nom d'Achmet. Ils ont aussi fait à l'ouvrage l'addition inutile des Pièces authentiques de la négociation de Braunau (Œuvres posthumes, t. V, p. 335-354), qui avaient déjà paru en 1778, et que le comte de Hertzberg a fait entrer avec raison dans son Recueil des déductions, etc. A Berlin, 1789, t. II, p. 190-200.

Quant à la correspondance du Roi avec l'Empereur et avec l'Impératrice-Reine, on trouve, dans la collection intitulée Briefe von Joseph dem Zweyten. (Bis jetzt ungedruckt). Leipzig, F. A. Brockhaus, 1821, p. 23-25, une lettre de l'Empereur à Frédéric II, datée de Jaromircz, juillet 1778. Elle est écrite en langue allemande, à part la fin, qui est en français. Le ton inconvenant qui y règne en rend l'authenticité fort douteuse. Sans cette circonstance, elle appartiendrait à la correspondance au sujet de la Bavière; mais rien ne fait supposer que le Roi ait eu connaissance d'une pièce de cette nature.

Nous avons ajouté à ce dernier ouvrage historique du Roi deux écrits qui servent comme de conclusion aux mémoires que l'auguste Auteur a consacrés aux