<162> au lieu que la perte des alliés ne passa pas deux mille, parce qu'ils étaient bien postés et victorieux.

Après l'action, M. de Soubise se sépara de M. de Broglie, et s'approcha de la Ruhr, tandis que son collègue tirait vers Paderborn. Le Prince héréditaire suivit M. de Soubise, et se porta au Haarstrang, pour l'empêcher de repasser la Ruhr; le prince Ferdinand suivit M. de Broglie. Cette armée française s'étendait derrière le Wéser, de Paderborn jusqu'à Hameln. Elle commençait à se fortifier à Hoxter, et y formait un amas de munitions de guerre et de bouche, ce qui fit juger que son dessein était d'assiéger Hameln; sur quoi le prince Ferdinand y détacha M. de Luckner; et comme il ne pouvait empêcher ce siége qu'en donnant à M. de Broglie quelque inquiétude ailleurs, il détacha MM. de Wangenheim et de Wutgenau, qui pénétrèrent par le pays de Waldeck, et défirent un détachement ennemi près de Stadtberg. Cette expédition obligea M. de Broglie d'affaiblir son centre. Le prince Ferdinand n'attendait que cela pour se porter, par Delbrück et Detmold, à Reilkirchen. Les Français, surpris par ce mouvement inattendu, se mirent en marche, et arrivèrent au pied des hauteurs de Reilkirchen, si célèbres par la défaite de Varus. Ils y trouvèrent les Allemands trop solidement établis pour les attaquer impunément, et ils se replièrent sur Neheim et Steinheim. M. Luckner se rendit alors dans le Solling, où il attaqua et battit, entre Göttingue et Höxter, un corps aux ordres de M. de Belsunce. Le prince Ferdinand, qui désirait d'en venir à quelque décision, ne se trouvant pas assez en force dans la position qu'il occupait, attira le Prince héréditaire à lui. Ce prince se porta à dos de l'armée française, et obligea le maréchal de Broglie de lui opposer M. de Stainville. Les Français, pour se dégager des alliés qui les entouraient, attaquèrent la petite ville de Horn, devant la droite du prince Ferdinand; quelques brigades anglaises, qui s'avancèrent pour sou-