<60> croyons, vu que le secours qu'on aurait à se fournir dans les cas ordinaires sur lesquels roule le corps du traité, est déjà déterminé par les traités que Sa Majesté a déjà avec les deux cours, qu'on pourrait s'y tenir aussi dans la présente accession, et se contenter de faire servir celle-ci à la confirmation des engagements précédents.

III.

Les circonstances étant fort différentes à l'égard des articles séparés et secrets, dont le premier et le quatrième méritent surtout une attention beaucoup plus sérieuse, nous sommes instruits, par rapport au premier article, qui regarde la garantie des possessions présentes de Son Altesse Impériale le grand-duc de Russie comme duc de Holstein-Schleswig en Allemagne, de représenter les grands ménagements que Sa Majesté est obligée de garder envers la cour de Danemark, en considération des liens du sang et de la succession éventuelle qui lui compète, et de proposer par cette raison qu'en retour de ladite garantie dont Sa Majesté doit se charger, on lui accorde la garantie des deux hautes parties contractantes, aussi bien que de l'Empereur, sur le susmentionné droit de succession éventuelle au trône de Danemark, et qu'on reconnaisse en attendant ce droit.

IV.

Quant au quatrième article, Sa Majesté approuve parfaitement les mesures sages et efficaces que les cours impériales ont prises éventuellement pour le cas que Sa Majesté le roi de Prusse, malgré l'exacte observation de la paix conclue avec elle, vînt à attaquer de nouveau hostilement les États de l'une ou de l'autre partie, et elle est prête d'y concourir. Mais comme Sa Majesté a encore plus de raisons que les deux cours impériales d'y penser mûrement, et qu'elle doit surtout considérer que, selon la triste expérience qu'elle en a eue en dernier lieu, le roi de Prusse a pris le secours qu'elle était obligée de fournir à Sa Majesté l'Impératrice, reine de Hongrie et de Bohême, pour prétexte de lui déclarer la guerre; qu'en outre l'électorat de Saxe par sa