<289> Majesté, et la conjure de faire en sorte qu'on n'interrompe en aucune façon les correspondances de la Reine et de ma famille, et d'avoir la complaisance de permettre une libre entrée et sortie à ma cour et à tout ce qui concerne mes équipages ou autres choses dont je pourrais avoir besoin en Pologne. Je renouvelle mes prières touchant les égards et les sûretés convenables à la Reine, à ma famille royale, à ma cour, à ma capitale, et en général à tout le pays dont elle vient de s'emparer. Je suis, etc.

RÉPONSE DU ROI DE PRUSSE.

Sedlitz, le 16 septembre 1756.

Je viens de recevoir deux lettres de Votre Majesté, dont l'une regarde sa résidence, et l'autre, son départ pour la Pologne. Les plaintes qu'elle forme touchant la ville de Dresde, sont de nature à être facilement levées. Quant au départ pour la Pologne, j'espère que Votre Majesté daignera au préalable terminer les négociations qu'elle a commencées touchant l'armée, qui par son absence pourraient encore trop traîner en longueur. Il n'en coûte que deux mots à Votre Majesté, et l'affaire sera vidée sur-le-champ. Dès lors, j'expédierai au plus tôt les deux passe-ports exigés, et j'ordonnerai des relais en Silésie, partout où elle le jugera à propos, parce que je ne désire rien de plus que de donner à Votre Majesté des marques de l'estime parfaite avec laquelle je suis, etc.