<III>Roi recommande de même le secret le plus inviolable au lieutenant-général de Ramin, en lui adressant, le 3 mars 1771, l'édition allemande, pour les généraux et les officiers d'état-major de la garnison de Berlin.a

Le mot de castramétrie ne se trouve pas dans le Dictionnaire de l'Académie. Frédéric l'a employé dans le t. IX, p. 232 : « Ce qui restera éternellement stable dans l'art militaire, dit-il, c'est la castramétrie, ou l'art de tirer le plus grand parti possible d'un terrain pour son avantage. » Il l'explique ci-dessous, p. 58, par le terme de l'art des campements. Cependant il s'est servi ailleurs (t. IX. p. 201) de l'expression plus exacte de castramétation.

Les deux éditions des Éléments, distribuées à un petit nombre d'exemplaires, sont très-rares et très-peu connues. Notre texte reproduit l'original de 1771. Quant aux trente-sept plans que l'auguste auteur y a ajoutés, Sa Majesté le Roi a décidé, comme pour les Principes généraux de la guerre (t. XXVIII, p. IX), que nous tirerions parti des planches originales conservées aux archives de l'état-major général de l'armée, sans y faire aucun changement. Nous en formons la seconde section de l'atlas qui accompagne les Œuvres militaires.

Il a paru, en 1801, une contrefaçon très-imparfaite des Grundsätze der Lager-Kunst, sous le titre de : Geheime strategische Instructionen Friedrichs des Zweiten an seine General-Inspecteurs. Mit 31 illuminirten Plans. Leipzig, librairie Baumgärtner (sans millésime), quarante-quatre pages grand in-4. L'éditeur, omettant tout le traité proprement dit, n'a donné que les notes explicatives qui se trouvent sur les planches de l'original allemand. Une seconde édition de cette contrefaçon mutilée a paru en 1815, trente et un plans et huit pages de texte.

Dans son journal, Zeitschrift für Kunst, Wissenschaft und Geschichte des Krieges, t. 78, M. L. Blesson a publié en 1800, comme inédits, les Grundsätze der Lager-Kunst und Tactic, sous le titre de : Instruction König Friedrichs des Zweiten an Seine General-Inspecteurs. Les plans y manquent.


a Voyez J.-D.-E. Preuss, Friedrich des Grosse, eine Lebensgeschichte, t. II, p. 464 et 465.