<25>tage, parce que tout le projet roule à cacher à l'ennemi le mouvement qu'on veut faire. Dans cette position, les généraux qui viendront me reconnaître feront leur disposition sur mon village fortifié et mon front garni de redoutes. Voyez le plan de mon camp, XIX. Le plan XX est l'attaque de ma cavalerie et la marche de mon armée pour se porter sur le flanc de l'ennemi; et XXI est le plan de l'attaque de mon infanterie, après que la cavalerie ennemie est battue. Votre cavalerie ne doit se mettre en mouvement que lorsque l'ennemi veut se former, pour qu'il ne puisse pas changer sa disposition.

Vous devez garnir les ouvrages du village de canon et la redoute la plus proche de votre droite. Si l'ennemi veut changer son front, il aura nécessairement le feu de votre village en flanc, et s'il veut attaquer le village, toute votre armée l'attaque en flanc. Tout dépend donc du choc de la cavalerie; si celui-là réussit bien, l'armée ennemie est totalement battue, et voilà comme, avec des troupes faibles, on peut néanmoins se procurer la victoire. Voyez les plans nos XIX, XX et XXI.

ARTICLE XVIII. ATTAQUE DE VILLAGE.

Je ne quitte point des yeux les principes et les méthodes des siéges. Pour attaquer donc un village devant l'armée ennemie, mes deux lignes d'infanterie seront la base de mes attaques. J'établis mes batteries, et je forme trois ou quatre colonnes, selon le besoin, pour se porter sur ce village, mais distantes les unes des autres, pour donner du jeu aux batteries, et pour qu'elles ne se brouillent pas les unes les autres, parce qu'elles cheminent à un centre commun. Ces colonnes ont chacune trois lignes distantes de cent cinquante pas, et le corps