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36. A LA MÊME.

Berlin, 12 janvier 1736.



Ma très-chère sœur,

Je profite du départ de Quantza pour vous assurer, ma très-chère sœur, de ma parfaite amitié; je lui ai donné ci-joint un concerto de ma composition, comme il m'a paru que vous souhaitiez d'en avoir un. Je souhaiterais que j'eusse pu vous envoyer quelque chose de meilleur, et qui pût vous être plus agréable. Vous trouverez Quantz d'un orgueil plus insupportable qu'il ne fut jamais, et le seul moyen d'en venir à bout est de ne le pas traiter trop en grand seigneur. Je vais demain à Potsdam faire pénitence et mes dévotions. Adieu, ma très-chère sœur; je me recommande à la continuation de vos bonnes grâces, vous priant de me croire avec une tendresse à toute épreuve, ma très-chère sœur, etc.

Je vous supplie de faire mes grands compliments au Margrave.

37. A LA MÊME.

Ruppin, 7 mai 1736.



Ma très-chère sœur,

J'ai eu le plaisir de recevoir, ma très-chère sœur, de vos nouvelles par cet ordinaire, qui m'ont fait beaucoup de plaisir, voyant que vous


a Voyez les Mémoires de la Margrave, t. I, p. 120 et 121. Quantz, Hanovrien, né en 1697, était au service de la Saxe, qu'il quitta en décembre 1741 pour entrer à celui de Frédéric.