<416> son contentement. Mon frère Henri doit être bien sensible à l'honneur que V. M. lui fait.a Que nous sommes heureux tous ensemble de vivre sous les lois d'un frère qui est un vrai père! Ce sont des réflexions que je fais tous les jours de ma vie; aussi je ne changerais pas mon sort pour tous les trésors du monde, ne faisant consister ma véritable félicité qu'à mériter les bontés de V. M., et à lui donner, autant qu'il m'est possible, les témoignages de mon respect et de la soumission parfaite avec laquelle je suis à jamais

de Votre Majesté
la très-humble et très-obéissante et
soumise sœur et servante,
Ulrique.

2. DE LA MÊME.

Le 6 avril 1744.



Mon très-cher frère,

Il y a peut-être de l'indiscrétion d'importuner Votre Majesté par mes lettres; mais j'espère qu'elle voudra bien me pardonner, en faveur du motif qui me fait agir, à lui témoigner mon respectueux attachement et à lui faire part de la joie que j'ai ressentie par les assurances que M. de Rudenskjöldb m'a faites hier de la part du prince,c qu'on ne m'empêchera jamais de revenir ici pour faire ma cour à V. M. Rien au monde ne pouvait m'être plus consolant que l'espérance de me


a II s'agit probablement ici d'un pique-nique analogue à celui qui avait eu lieu chez le prince Henri au mois d'août de la même année. Voyez t. XXVI, p. 78 et 79.

b Voyez t. III, p. 165 et 168; t. XXVI, p. 3.

c Adolphe-Frédéric, prince royal de Suède, fiancé de la princesse Ulrique.