<363> rien, car nous en verrions déjà les suites. Tout ce que je puis dire, c'est qu'ils ont bien peur. Vous faites honte, mon cher frère, à tous ceux qui embrassent des professions. Wagnera a été tout surpris de vous voir briller au rang de ses confrères. Il avait déjà eu le bonheur de suivre vos idées, mais la maladie est furieusement tenace; il faut bien qu'elle le soit, puisque vous vous y intéressez, et qu'elle ne change point, bien loin de là, car je m'affaiblis de jour en jour davantage. Cependant l'esprit me reste toujours présent. Je suis avec toute la tendresse et le respect imaginable, mon très-cher frère, etc.

P. S. Ma sœur Amélie est heureuse d'avoir eu le bonheur de vous voir.b Si j'étais en santé, je braverais les Russes et les pandours. Ne pouvant pas prouver mon zèle pour l'Etat et pour vous dans les choses essentielles, comme l'ont fait mes frères, permettez que je le fasse pour vos plaisirs en vous offrant des bagatelles dont veuille le ciel que vous jouissiez bientôt!c

347. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

(Rodewitz) 12 octobre 1758.



Ma très-chère sœur,

Daignez recevoir avec bonté les vers que je vous envoie.d Je suis si plein de vous, de vos dangers et de ma reconnaissance, que, éveillé


a Médecin ordinaire de la Margrave. Voyez les Mémoires, t. II, p. 286 et 287.

b Voyez t. XXVI, p. 212.

c Le corps de la lettre et le post- scriptum sont l'un et l'autre de la main d'un secrétaire et signés par la Margrave.

d Voyez t. XIII, p. 188-194.