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116. A LA MÊME.

Znaym, 4 mars 1742.



Ma très-chère sœur,

Je suis bien aise de savoir que vous vous soyez bien divertie à Francfort, et que vous ayez trouvé belle la décoration que nous nous tuons à faire mouvoir.a Je ne puis vous parler de bals, ni de mascarades, mais de fatigues, de mauvais chemins, de fourrages et de hussards. Je serais bien heureux, si je pouvais contribuer en quelque chose à votre contentement ou à ce qui vous est agréable. On me fait bien de l'honneur à Francfort de supposer que je vous ressemble; cette ressemblance me serait fort flatteuse, et je ne pourrais pas manquer d'y profiter. Si les choses prennent le train qu'il paraît, je crois pouvoir faire un tour à Berlin; mais ce voyage est encore fort en l'air. En un mot, je ne suis pas à présent en état de vous rendre compte de ma personne; le temps éclaircira tout. Adieu, ma très-chère sœur; je suis avec toute l'estime et la tendresse imaginable, etc.

117. A LA MÊME.

Chrudim, 29 avril 1742.



Ma très-chère sœur,

J'ai attendu votre réponse touchant le mariage du jeune duc de Würtemberg, pour assurer l'affaire et prendre toutes les mesures convenables pour que vous ne risquiez rien. Dès que cela sera un


a Voyez les Mémoires de la Margrave, t. II, p. 309 et suivantes.