« <XXIII>tapfern Conduite, wovon Wir Selbst ein Zeugniss abgeben können. » La brillante conduite du prince, particulièrement au blocus de Prague, la nuit du 23 au 24 mai 1757, et à la bataille de Breslau, le 22 novembre de la même année, lui valut les éloges de Frédéric dans l'Histoire de la guerre de sept ans (t. IV, p. 139 et 182). Il cueillit de nouveaux lauriers à la bataille de Leuthen. L'hiver suivant, il tomba dangereusement malade; mais il reprit son service à l'ouverture de la campagne de 1758. Une seconde maladie le força à quitter l'armée en 1759. Frédéric ne cessa pas de lui donner des preuves de son amitié. Au mois de janvier 1760, par exemple, il pria le marquis d'Argens de faire remettre au prince Ferdinand, ainsi qu'au général Seydlitz, un exemplaire à chacun de son Charles XII. « C'est une petite attention, ajoute le Roi, qui peut-être leur fera plaisir. » Le 13 septembre 1762, le prince Ferdinand fut élu grand maître de Malte,a et le 24 août 1767, il fut fait général d'infanterie, par brevet du 30 juillet. Quant à la guerre de la succession de Bavière, il se dispensa d'y prendre part.b

Le prince Ferdinand mourut à Berlin le 2 mai 1813. Il avait épousé, le 27 septembre 1755, la princesse Louise, fille du margrave Frédéric-Guillaume de Brandebourg-Schwedt, petit-fils du Grand Électeur.c Il atteignit, comme le Roi et le prince Henri ses frères, le cinquantième anniversaire de son mariage, et à cette occasion il éleva, le 27 septembre 1805, dans le jardin de Bellevue, vis-à-vis du château, un autel de marbre, exécuté par Jean-Godefroi Schadow.

Les Œuvres poétiques de Frédéric renferment, t. X, p. 136, l'Épître à mon frère Ferdinand. Sur les vœux des humains, et, t. XIV, p. 443, le Temple de l'Amour, représenté pour les noces de Son Altesse Royale Monseigneur le prince Ferdinand.

Nous devons les quatre-vingt-sept lettres que nous présentons au lecteur à la bonté de feu Son Altesse Royale monseigneur le prince Auguste-Ferdinand, fils du prince Ferdinand, qui a bien voulu nous la communiquer le 19 janvier 1841.

Tantôt Frédéric écrivait de sa main ses lettres au prince, tantôt, par exemple dans ses accès de goutte, il les faisait écrire par un secrétaire, et se contentait de les signer, en ajoutant parfois un mot à la souscription, ou un court post-scriptum. A ces dernières appartiennent les numéros 20, 32, 35, 37, 38, 44, 45, 48, 52, 53,


a Voyez ci-dessous, p. 326.

b L. c., p. 481, 665 et 666, no 80.

c L. c., p. 613-615, nos 2, 3 et 4.