<79> sera plus agréable. En attendant ce jour, j'aurai la consolation de vous assurer par ma lettre de la parfaite tendresse avec laquelle je suisa

4. DE LA MÊME.

Monbijou, 24 août 1743.



Monsieur mon très-cher fils,

Je viens de recevoir la lettre qu'il vous a plu de m'écrire, mon cher fils, qui m'a réjouie comme à l'ordinaire. L'espérance que vous me donnez de vous voir la semaine me donne une véritable joie. Je suis à présent persuadée que l'Opéra ne souffrira pas; ayant tant de maîtres de ballets et chanteuses de commandés, on pourra avoir le choix. A présent que le temps favorise, je me promène et marche tant que je puis. Pour des nouvelles, je n'en sais aucune; la seule qui m'est parvenue est la conspiration à Pétersbourg. On nomme madame Jagusinsky et sa fille, et plusieurs autres personnes.b Je vous mande, mon cher fils, ce que j'ai appris; vous devez en être informé. Toute cette chose ne me tient pas à cœur; tout ce que je souhaite est de pouvoir vous marquer, mon cher fils, la parfaite tendresse avec laquelle je suis,



Monsieur mon cher fils,

de Votre Majesté
la très-bonne et dévouée mère,
Sophie.


a Cette lettre se termine dans l'autographe, comme ici, par les mots je suis, sans point.

b Voyez t. III, p. 25.