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345. AU PRINCE HENRI.

Le 28 octobre 1778.



Mon très-cher frère,

Je vous suis très-obligé, mon cher frère, de la lettre de l'Impératrice, que vous recevez ci-jointe. Sa déclaration s'est faite à Vienne, mais je ne sais pas encore l'effet qu'elle aura produit. Selon les apparences, l'arrogance autrichienne ne fera aucun cas des conseils pacifiques de la Russie; au contraire, elle s'en servira de motif pour engager la France à lui fournir des secours, mais qu'on ne lui accordera pas. Je ne saurais vous dire rien de nouveau de ces environs, sinon que le Prince héréditaire a chassé Mittrowsky d'Oderberg, et qu'il le poursuit vers Mahrisch-Ostrau. De ce côté, ma position me donne de l'occupation de reste pour cent dispositions à faire et des précautions à prendre qui vont à l'infini, tant pour la sûreté du poste que pour les vivres. C'est en vous assurant de toute ma tendresse que je vous prie de me croire avec bien de l'estime, etc.

346. AU MÊME.

Breslau, 4 novembre 1778.



Mon très-cher frère,

C'est réellement une perte que celle du général Sobeck. Nous en avons fait quelques-unes de semblables; mais il faut se rappeler qu'une armée est un corps éternel pour la masse, mais dont les membres se renouvellent continuellement. Une bataille fera encore bien d'autres