<474> prompte rupture. Cobenzl a reçu un courrier; je crois que c'est pour se préparer à son départ. Nous travaillons à présent à une association des cercles en forme de ligue, et j'espère d'en assembler beaucoup. Les régiments de Wésel n'ont pas encore ordre de marcher, parce que j'attends si les Hollandais voudront y mettre garnison, ou qui nous y pourrons mettre ad interim. Les lettres de Russie sont admirables; j'envoie aujourd'hui par courrier à l'Impératrice la lettre du prince de Deux-Ponts. Point encore de courrier de France. Je viendrai dans peu à Berlin;a il faut que je sois le 8 à Breslau, pour avoir soin de mes propres affaires. Ainsi, mon cher frère, vous veillerez d'ici aux affaires de la Saxe; mais je vous conjure d'agir plutôt trop tôt que trop tard, car je vous jure qu'il ne s'agit pas de badiner avec messieurs les Autrichiens. Je suis, etc.

301. AU MÊME.

(2 avril 1778.)



Mon cher frère,

J'ai pris ce Schmettaub avec moi; Stutterheim, de Magdebourg,c se dit invalide, et demande le congé. Kalckstein, de votre régiment, a reçu son régiment; voilà un petit changement dans votre régiment. Mes lettres de Silésie m'obligent de hâter mon départ pour rassem-


a Frédéric arriva le 5 à Berlin, et en partit le 6 pour Breslau. Voyez t. VI, p. 160.

b Frédéric-Guillaume-Charles comte de Schmettau, capitaine et aide de camp du prince Ferdinand de Prusse, était né le 13 avril 1743, et fut tué à la bataille d'Auerstadt, le 14 octobre 1806; il était alors lieutenant-général. Il est auteur des Mémoires raisonnés sur la campagne de 1778, en Bohême, par l'armée prussienne aux ordres de S. M. le Roi, par F.-G.-C. comte de Schmettau, Berlin, 1789, in-4.

c Voyez t. IV, p. 189; t. V, p. 156; t. VI, p. 163.