<431>Je vous supplie, mon très-cher frère, d'agréer les assurances de mon tendre et respectueux attachement. Avant mon arrivée à Königsberg, je ne pourrai me rappeler à votre souvenir. Partout où je suis, j'emporte le sentiment de la reconnaissance et du parfait dévouement avec lequel je suis, etc.

263. AU PRINCE HENRI.

Potsdam, 14 avril 1776.

C'est par une rencontre bien heureuse, mon cher frère, que M. de Stackelberga s'est trouvé sur votre chemin. Il est instruit de tout en Russie, et bien mieux sans doute que Solms. Pour vous donner une réponse nette et catégorique sur tout ceci, je vous dirai que je regarde comme un objet principal pour cette maison de conserver et cimenter la bonne harmonie avec la Russie. Nous en avons besoin, et la postérité peut en avoir encore plus besoin que nous. Partant de ce principe, il faudra céder sans doute à ce que l'entêtement de la Russie exigera absolument. S'il faut céder le port de Danzig, que nous obtenions le terrain qui se trouve entre l'Obra et la Silésie, ce sera une indemnisation; et si la ville de Danzig y ajoute une somme d'argent, dont on pourra acheter des terres pour rétablir les revenus que nous perdons, cela ferait un équivalent dont il faudra se contenter. Pour le lac de Goplo, s'il faut le céder, j'y consens également, regardant, en tout ceci, comme la chose principale d'avoir la Russie à nous, et que cette union soit si bien établie, que nos ennemis ne puissent la dissoudre. Je vous abandonne le reste, mon cher frère,


a Envoyé russe à Varsovie. Voyez t. VI, p. 136 et 137.