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208. AU MÊME.

Potsdam, 13 septembre 1770.

.... Je vous envoie en même temps, mon cher frère, le plan de Neustadt, pour vous faire à peu près une idée comme tout a été. L'infanterie autrichienne a beaucoup gagné; cependant je ne troquerais pas. La cavalerie est pitoyable. L'Empereur en était fâché; il a renvoyé d'Ayasassa, pour le remplacer par un Kinsky. L'artillerie est très-bien. Les spectacles ont été beaux, surtout les ballets de Noverre,a qui surpassent tout ce qu'on peut voir en ce genre. J'ai recueilli bien des particularités là-bas, que je pourrai vous redire de bouche, quand j'aurai le bonheur de vous revoir. L'Empereur est toujours le même, tel que vous l'avez vu. Le prince Kaunitz est un homme de beaucoup d'esprit; il le sait, et prétend quelque hommage. Il traite l'Empereur comme son fils, et celui-ci le traite comme son père. Voilà tout ce que je puis vous écrire sans chiffre. Je vous embrasse, mon cher frère, de tout mon cœur.

209. AU MÊME.

Potsdam, 1er octobre 1770.



Mon très-cher frère,

Je vous envoie une lettre ostensible, que vous pouvez montrer à Panin ou même à l'Impératrice, si l'occasion s'en présente. Sans doute,


a Voyez le Mémoire sur le roi de Prusse Frédéric le Grand, par Msgr. le P. de L...., p. 5 et 6. Noverre avait été au service du Roi de 1745 à 1747.