<310> grande partie des provinces sera remise; l'année prochaine, il ne faut plus qu'il reste nulle part des traces de la guerre. C'est mon devoir, mon cher frère, de travailler dans cette occasion; si de ma vie je puis rendre quelque service à l'État, c'est de le relever à présent de la subversion, et, s'il est possible encore, de corriger les abus et de mettre la réforme où elle est nécessaire. Ce projet est vaste, et embrasse beaucoup de branches; mais si le ciel m'accorde quelques jours de vie, je le conduirai à sa perfection; sinon, j'en laisserai les traces, que les autres pourront suivre, s'ils le trouvent à propos. Je suis, etc.

148. AU MÊME.

Dahlen, 26 février 1763.



Mon cher frère,

Vous n'avez pas besoin de me remercier à l'égard des quartiers d'hiver;a c'est la moindre attention que je vous devais, car certainement les travaux de votre dernière campagne n'ont pas peu contribué à rendre plus souple et plus pacifique la cour de Vienne. Nous attendons à tout moment la ratification des préliminaires; il me revient même de tous les côtés que les Autrichiens vont rondement dans l'exécution des articles de la paix qui les regardent.

En allant en Silésie, je ferai pour vous, mon cher frère, et pour mon frère Ferdinand, le métier de contrôleur de vos finances; les


a Il s'agit des Winterquartier-Douceur-Gelder (haute paye); voyez J.-D.-E. Preuss, Friedrich der Grosse, eine Lebensgeschichte, t. II, p. 319 et 321, et Urkundenbuch zu der Lebensgeschichte Friedrichs des Grossen, t. II, p. 141-145, et t. V, p. 39 et 40, nos 42 et 43.