4. AU MARQUIS DE CONDORCET.

Potsdam, 11 mai 1785.

Je vous suis très-obligé des Éloges que vous avez eu la bonté de m'envoyer; et, pour vous parler avec toute la sincérité possible, j'avoue que je les trouve bien supérieurs à ceux de M. d'Alembert, qui avait pris un style trop simple et trop familier qui ne s'adapte pas trop à ce genre d'écrire, qui exige quelque élévation, sans enflure. La manière de M. de Fontenelle était peut-être trop satirique, comme il paraît par quelques-uns de ses Éloges, qui sont plutôt des critiques que des panégyriques. Je souhaite que la France vous fournisse des sujets qui méritent par leur génie et par leurs talents qu'on en fasse des Éloges dignes de tenir leur place à côté de ceux de leurs prédécesseurs. Sur ce, je prie Dieu, etc.