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8. A LA MÊME.

Potsdam, 11 mars 1769.



Madame la comtesse de Skorzewska,

J'aime trop à vous obliger pour ne pas déférer à votre demande du 10 de ce mois. J'ai ordonné en conséquence à mon résident Benoît, à Varsovie, de faire son possible pour obtenir à votre époux la permission de rester tranquillement à Driesen, sans fournir à son régiment les avances dont il pourrait avoir besoin pendant ce temps de troubles. Mais j'ignore si l'on y fera attention, et j'ai même quelque pressentiment que mon crédit en Pologne ne s'étendra pas si loin. Il faut faire ce qu'on peut, et vous êtes trop équitable pour exiger davantage. Nous verrons comment on s'expliquera sur mon intercession. Je vous communiquerai la réponse, telle qu'elle me parviendra. Et sur ce, etc.

9. AU COMTE DE SKORZEWSKI.

Potsdam, 11 avril 1769.



Monsieur le comte de Skorzewski,

Disposé comme je suis à vous accorder un asile assuré dans ma ville de Driesen contre les malheurs de la guerre qui ravage actuellement votre patrie, les remercîments que vous me faites dans votre lettre du 6 de ce mois me sont entièrement agréables, et vous pouvez compter que vous y jouirez, avec toute votre famille, d'une tranquillité aussi parfaite que durable.