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« Princesse en qui le ciel assemble
Ses trésors les plus précieux,
Et qui nous faites voir ensemble
Vertus en l'âme, attraits aux yeux,
L'hymen ne vous promet que roses;
De nouvelles, toujours écloses,
Vous ouvriront leur tendre sein.
Les Jeux, les Ris et les Délices,
Diligents dans leurs doux offices,
Vous feront le plus beau destin.

Junon, avec Pallas unie,
Présidera sur tous vos pas;
L'aimable Vénus Uranie
Y fera naître mille appas.
Qu'à nos vœux le ciel favorable
Du cher objet d'un prince aimable
Réjouisse bientôt vos yeux!
Qu'il soit l'ornement de l'Empire,
Et qu'en lui l'univers admire
Les vertus de tous ses aïeux! »

Mais, à ces mots de la déesse,
Quels voiles se sont répandus?
Et comment, sous leur ombre épaisse.
Les époux sont-ils disparus?
O tendre et charmant hyménée!
Tu marques l'heure fortunée,
Pour commencer leurs plus beaux jours;
Tu les as mis aux mains des Grâces;
Avec les Jeux, suivez leurs traces,
Entrez, fermez la porte, Amours.