<109> son repos, en augmentant sa gloire, parce qu'elle n'a plus besoin de gloire, et qu'elle a besoin de santé et de repos.

Je suis avec le plus profond respect, et la plus tendre confiance en vos bontés, etc.

197. DU MÊME.

Paris, 30 mars 1778.



Sire,

Je voulais d'abord commencer cette lettre par dire encore un mot à V. M. de mon affliction et de mon innocence. Mais, Sire, les petits intérêts doivent céder aux grands, et mon cœur m'entraîne à vous parler d'abord de la gloire dont vous vous couvrez en ce moment aux yeux de toute l'Europe, en vous déclarant le protecteur de l'Allemagne, et le défenseur des princes qui la composent. J'ignore, Sire, et je ne cherche point à pénétrer quelle sera la suite de ce procédé aussi noble que généreux, qui va faire une époque bien respectable dans la vie déjà si glorieuse de V. M. Je fais seulement des vœux pour votre santé, votre conservation et votre bonheur, et pour l'heureux succès de l'exemple si digne de vous que vous donnez en ce moment aux autres souverains.

Je viens actuellement, Sire, pour un moment encore, à ce qui me regarde. Je ne sais s'il a couru réellement dans Paris et dans Versailles quelques mots de vos lettres dont on vous ait su mauvais gré; mais si ces copies ne sont pas fautives et infidèles, comme cela est arrivé plusieurs fois, il est bien sûr qu'elles ne viennent pas de moi, ayant eu même la circonspection de ne pas écrire un mot à Voltaire