<638> me réfugierais dans cet asile, si ma pauvre tête pouvait encore supporter l'application qu'elle exige. Je vais cependant essayer la continuation de l'Histoire de l'Académie française. Mais combien de peine il faudra que je me donne pour ne pas dire ma pensée, heureux même si, en la cachant, je puis au moins la laisser entrevoir!

Je suis avec le plus profond respect, la plus vive reconnaissance et la plus immuable admiration, etc.

117. DU MÊME.

Paris, 22 août 1772.



Sire,

Cette lettre sera présentée à Votre Majesté par M. Borrelly, que j'ai l'honneur de lui envoyer pour remplir la double place de feu M. Toussaint à l'Académie royale des nobles et à l'Académie royale des sciences, deux établissements qui honorent également V. M., l'un par son institution, l'autre par son renouvellement et par la protection que lui accorde le philosophe des rois et le roi des philosophes. M. de Catt a déjà dû, Sire, rendre compte à V. M. des informations exactes et multipliées que j'ai prises au sujet de M. Borrelly. Je suis persuadé, Sire, et d'après ces informations, et d'après ce que je connais par moi-même de ses talents et de son caractère, qu'il méritera les bontés dont je prie V. M. de vouloir bien l'honorer. J'ai été assez heureux jusqu'à présent pour répondre à la confiance de V. M. dans les différents choix dont elle m'a fait l'honneur de me charger, et j'ai tout lieu d'espérer qu'elle ne me fera point de reproche de celui-ci.

M. Borrelly, en présentant cette lettre à V. M., s'est chargé de lui