<214>sors qui se versent, et que le zèle des âmes pieuses augmente en abondance.

J'espère que vos capucins feront une fêtea en apprenant ce beau miracle, et qu'ils ne manqueront point de l'ajouter à ceux de la légende, qui de longtemps n'aura été si bien recrutée.

Il court ici un Testament politique qu'on vous attribue; je l'ai lu, mais je n'y ai pas été trompé comme les autres, et je prétends que c'est l'ouvrage d'un je ne sais qui, d'un quidam, qui vous a entendu, et qui s'est flatté d'imiter assez bien votre style pour en imposer au public; je vous prie, un petit mot de réponse sur cet article.b

Le pauvre Isaac est allé trouver son père Abraham en paradis; son frère d'Éguille, qui est dévot, l'avait lesté pour ce voyage; et l'infâme s'érige des trophées.c

Qu'on ne vous en érige pas de longtemps; votre corps peut être âgé, mais votre esprit est encore jeune, et cet esprit fera encore aller le reste. Je le souhaite pour les intérêts du Parnasse, pour ceux de la raison, et pour ma propre satisfaction. Sur quoi je prie le grand dieu de la médecine, votre protecteur, le divin Apollon, de vous avoir en sa sainte et digne garde.


a J'espère que jusqu'aux poux de vos capucins se feront fête. (Variante des Œuvres posthumes, t. IX, p. 136.)

b Cet alinéa est omis dans l'édition de Kehl; nous l'avons tiré des Œuvres posthumes, t. IX, p. 136.

c Voyez t. XII, p. 98; t. XIII, p. 55; t. XIX, p. 21 et 44; et t. XXII, p. 318.