<318>Numina laeva, ce sont ceux qui me persécutent; et vocatus Apollo, c'est mon protecteur de Remusberg.

Pour achever d'obéir à mon Apollon, je lui dirai encore que j'ai retranché ces quatre vers qui terminent le premier chant :

Surtout en écoutant ces tristes aventures,
Pardonnez, grande reine, à des vérités dures
Qu'un autre eût pu vous taire, ou saurait mieux voiler,
Mais que Bourbon jamais n'a pu dissimuler.

Comme ces vérités dures dont parle Henri IV ne regardent point la reine Élisabeth, mais des rois qu'Élisabeth n'aimait point, il est clair qu'il n'en doit point d'excuses à cette reine; et c'est une faute que j'ai laissée subsister trop longtemps. Je mets donc à sa place :

Un autre, en vous parlant, pourrait avec adresse, etc.a

Voici, au sixième chant, une petite addition; c'est quand Potier demande audience :

Il élève la voix; on murmure, on s'empresse, etc.b

J'ai cru que ces images étaient convenables au poëme épique;

Ut pictura poesis erit.....c

Au septième chant, en parlant de l'enfer, j'ajoute :

Êtes-vous en ces lieux, faibles et tendres cœurs,
Qui, livrés aux plaisirs, et couchés sur des fleurs,
Sans fiel et sans fierté couliez dans la paresse
Vos inutiles jours filés par la mollesse?
Avec les scélérats seriez-vous confondus,
Vous, mortels bienfaisants, vous, amis des vertus,


a La Henriade, chant I, v. 385.

b L. c., chant VI, v. 75.

c Horace, Art poétique, v. 361.