<42>pagation de ces animaux que les Espagnols appellent Alfane, et dont le nom vient en étymologie directe d'Éole.a Pour moi, qui ne fais point f..... de cavales pour m'amuser, je n'ai pas besoin de votre écuyer hanovrien, et je vous demande à cor et à cri un géomètre qui ne veut pas de moi. Si cet homme savait le projet que nous avons formé pour l'avancement de la raison humaine, je gage qu'il viendrait ici pour se joindre à quelques adeptes qui raffinent cet or.

Je suis fort content de mon petit hérésiarque anathématisé qui me sert de lecteur.b En vérité, Potsdam devient le tripot d'excommuniés, et, admirez la Providence! le tonnerre n'y donne pas, tandis qu'il foudroie les lieux saints et les églises.

Essayez, crédule Darget, de la science des charlatans de Paris, de la vertu de l'air natal et de la puissance de sainte Geneviève, et satisfaites les vœux de la signora Martha, Maria et Salomé; mais je crains fort que vous reviendrez comme vous êtes parti. Mon opinion est toujours la même sur votre maladie; de l'exercice, de l'exercice, et vous guérirez. Adieu; puissent les vœux d'un excommunié, d'un hérétique téméraire, sentant l'hérésie, avançant des propositions malsonnantes, blasphématoires, erronées, fléchir la nature en votre faveur, et vous rendre une partie de cette gaieté qui, dans votre nation, dégénère en folie, etc.


a Alfane est le nom du cheval du géant Gradasse dans le Roland amoureux du Bojardo et dans le Roland furieux de l'Arioste. Quelques étymologistes ont cru en effet que le nom espagnol Alfane dérivait de celui d'Éole, dieu des vents.

b L'abbé de Prades. Voyez t. XIV, p. 125-132, et t. XIX, p. 43, 46, 53 et 55.