<266> ne discontinuerai pas de vous en conserver la plus parfaite reconnaissance. Je m'intéresse d'ailleurs bien vivement à votre conservation, et sur ce, etc.

51. AU MÊME.

Potsdam, 15 septembre 1773.

Monsieur le comte de Hoditz, je vous sais un gré infini de la liste des fleurs et des semences que vous m'avez adressée à la suite de votre lettre du 5 de ce mois. Elle me met à même de satisfaire mon inclination et d'embellir votre jardin selon votre propre goût. Je m'y conformerai exactement, et je tâcherai d'obtenir toutes les différentes sortes que vous désirez. Tout ce qui me fait quelque peine, c'est qu'il y en a que je n'ai pas moi-même dans mon jardin, et qu'il faut faire venir de Hollande, par où leur expédition pourrait bien souffrir un délai de quelques semaines. Je ferai cependant tout mon possible pour me les procurer encore assez à temps et vous les faire adresser avant le terme où il faut les mettre en terre. Ici, c'est au mois de novembre qu'on passe à cette opération, et, pourvu que je puisse vous les faire tenir dans le courant du mois prochain, je me flatte toujours que vous pourrez les voir au printemps prochain dans toute leur beauté. Je le souhaite du moins bien sincèrement, puisque je n'ai rien plus à cœur que de contribuer à votre satisfaction, et de vous confirmer par là les sentiments distingués d'estime et d'attachement que je vous conserverai jusqu'à la fin de mes jours. Sur ce, etc.