<224>Je viens de découvrir la cause physique des effets de l'aimant, qui satisfait parfaitement à tous les phénomènes. Comme c'est la question que l'Académie des sciences de Paris a proposée pour l'année qui vient, je ne voudrais pas y envoyer ma théorie sans la permission de V. M.

Oserais-je aussi, Sire, supplier V. M. d'employer mon frère, qui est peintre, à quelque ouvrage, et de lui faire la grâce qu'il puisse subsister ici?

Je suis avec le plus parfait zèle, etc.

6. A LÉONARD EULER.

Berlin, 29 janvier 1743.

Voyant par votre lettre que le sieur Hedlinger ne trouve pas son compte de s'engager ici pour quelques années, je ne veux lui causer de l'embarras, ni empêcher son voyage. Je vous félicite d'ailleurs d'avoir découvert la cause physique des effets de l'aimant, et il vous sera libre d'envoyer votre solution à l'Académie des sciences de Paris. Quant à votre frère, je chercherai à lui fournir de l'ouvrage; mais, ne le connaissant pas, je ne saurais juger de sa capacité, si vous ne m'envoyez point quelques pièces de sa façon. Je suis, etc.