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45. DE LA MÊME AU BARON DE PÖLLNITZ.

Dresde, 13 septembre 1770.

Je vous sais beaucoup de gré, mon cher baron, de l'avis confident que vous venez de me donner. Je me le tiendrai pour dit, et il ne sera plus question de mon voyage de Berlin. Il me suffit de savoir qu'il gênerait le Roi pour y renoncer. Ce qui m'en console entièrement, c'est que vous me faites espérer que j'aurai la satisfaction de voir à Sans-Souci et d'entretenir à mon aise ma chère princesse Amélie; me voilà contente. Comme la volonté du Roi sera toujours ma boussole, je serais bien aise de savoir combien de temps je pourrai m'arrêter à Potsdam ou Sans-Souci sans incommoder S. M. Ne sauriez-vous m'orienter là-dessus, pour m'arranger en conséquence? Je vous en ferai bientôt, mon cher baron, mes remercîments de bouche. En attendant votre réponse, je suis avec une sincère estime, etc.

46. FRÉDÉRIC AU BARON DE PÖLLNITZ.

Potsdam, 14 septembre 1770.

Je vois, par la réponse que vous m'avez communiquée de madame l'électrice, les scrupules qu'elle veut bien se faire pour s'en retourner de chez moi sans avoir préalablement fait les visites convenables à Berlin. Toujours dans l'intention d'observer ces cérémonies, une maladie qui surviendrait vers son départ dans sa famille, ou quelque