113. AU COMTE ALGAROTTI.

Breslau, 16 janvier 1758.

Je suis bien flatté de l'intérêt que vous continuez de prendre au succès de mes armes, et de la nouvelle marque que vous venez de me donner de votre attachement par le compliment que vous me faites à l'occasion de la victoire que j'ai remportée le 5 de décembre sur l'armée autrichienne. Mais, quoique les suites de cet événement aient été aussi rapides qu'importantes, les augures que vous en tirez pour le rétablissement de la paix n'en paraissent pas être moins prématurés, et il y a toute apparence que je servirai encore cette année d'amusement aux gazetiers et à la curiosité de vos nouvellistes.

<127>En attendant, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.