<266> sont cités par les Pères du premier siècle. Mais cela n'affaiblit point les preuves qu'il rapporte. Bien loin de là, il y a des arguments à puiser dans ces Pères du premier siècle, plus propres à établir sa cause, comme, par exemple, sont ce nombre d'Évangiles dont on n'a trié que quatre, l'incertitude de ceux qui les ont composés, les traductions différentes et opposées qu'on en a faites, et enfin les contradictions que ces livres canoniques contiennent encore. Il y aurait peut-être quelques preuves à fortifier, pour que l'ouvrage devînt tout à fait classique. Cependant, tel qu'il est, je le crois très-propre pour servir à l'édification des fidèles. On le réimprime ici avec la correction nécessaire pour qu'on n'accuse pas la secte de citer à faux. Cependant j'ose prédire que ce Catéchisme ne fera pas fortune à Vienne, où l'on est très-affirmatif sur de certaines choses, et très-disposé à faire rôtir ceux qui ne sont pas d'un même sentiment. Ils en seront punis, car l'erreur demeurera leur partage; ils seront taupes, madame, et le demeureront.

Je suis bien fâché de l'accident arrivé au Duc votre époux. Mais, ma chère duchesse, je n'ai pas voulu vous alarmer durant les heures heureuses que j'ai passées dans votre sanctuaire; cependant je me suis aperçu de certaines dispositions de ce bon duc, qui ne me paraissaient pas lui présager une longue carrière. Quelque douloureuse que vous soit cette séparation, madame, il faut vous y attendre et vous y préparer. La part que je prends à tout ce qui vous regarde me fait souhaiter que ce moment se diffère, ainsi que tout ce qui pourrait troubler le repos de vos jours.

J'attends ici toute une volée de neveux et de nièces qui vont arriver en quelques jours. Je me vois à la veille d'être dans peu l'oncle de toute l'Allemagne. J'ai connu une demoiselle de Sonsfelda qui


a Frédéric parle probablement de la gouvernante de sa sœur Wilhelmine. Voyez les Mémoires de Frédérique-Sophie-Wilhelmine, margrave de Baireuth. Brunswic, 1810, t. I, p. 64 et suivantes.