<236> sont si chères. Nous perdrions tout en vous perdant; mais, tant que V. M. existe, nous espérons toujours. J'ai l'honneur d'être avec l'attachement le plus respectueux et le plus parfait,



Sire,

de Votre Majesté
la très-humble, très-obéissante servante,
Louise-Dorothée, D. d. S.

35. A LA DUCHESSE LOUISE-DOROTHÉE DE SAXE-GOTHA.

Leipzig, 16 décembre 1762.



Madame,

Si les traces de la vertu et de l'amitié étaient effacées dans le monde, on en retrouverait l'empreinte sacrée, madame, dans votre cœur respectable.a Que se peut-il de plus officieux et de plus serviable que les ouvertures que vous daignez me faire? Ah! madame, vous étiez faite pour gouverner des empires et pour réformer par votre admirable exemple la conduite des souverains, presque tous dirigés par une lâche politique qui flétrit en eux ce que leur caractère a d'imposant et de sacré. Vous voulez me secourir, vous m'en proposez les moyens; mais souffrez que, à mon tour, je n'abuse pas de vos généreuses intentions. La matière, ma chère duchesse, est si délicate, et


a Voyez t. IV, p. 124, et t. VIII, p. 135 et 279.