<324> ambitieux, et toujours dans la constante résolution de faire honneur à mon vieux maître, soit dans la guerre, soit dans la paix.

Adieu, mon ami. Je crains fort que vous ne m'écrirez plus, et qu'il faudra prendre des villes, livrer des batailles, ou attendre jusqu'à quelque jubilé pour recevoir de vos nouvelles. Je vous accuserais volontiers de paresse, si l'ancienne considération que j'ai pour vous ne m'empêchait de qualifier ainsi le silence obstiné d'un homme qui n'a rien à faire.

Ne m'oubliez point, et que je vous trouve à Berlin le 3 de novembre, que je compte d'y être. Je suis avec toute l'estime possible

Votre bien fidèle ami,
Federic.

21. AU MÊME.

Trautenau, 15 octobre 1745.



Mon cher Duhan,

C'est donc à vos soins officieux que je suis redevable de mon amusement! Vos livres sont arrivés à bon port, et je les payerai dès que j'en aurai les comptes. Dites au pauvre Pierrea que j'aurai soin de lui. Il vaut mieux faire venir les livres que je demande, de Paris, tout reliés, que de Hollande. Le papier, l'impression et la reliure valent mieux.

Vous vous moquez de moi, en vérité; je n'ai pas toujours ici des occupations étendues, et il se trouve toujours un moment de loisir pour lire un bon livre.

Nous marchons demain à Schatzlar, et nous entrerons dans les


a Le vieux domestique de M. Jordan.