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110. A M. DE SUHM.

Charlottenbourg, 3 octobre 1740.

J'ai été bien aise de voir par votre lettre du 19 septembre que la situation de votre santé vous a permis de poursuivre votre voyage. Si la continuation répond à mes vœux, j'espère de vous dire bientôt de bouche, etc.

111. DE M. DE SUHM.

Varsovie, 2 octobre 1740.



Sire,

Je viens d'arriver ici à petites journées, parce qu'une rechute terrible de mon mal ordinaire, qui m'a pris peu de jours avant mon départ de Pétersbourg, et qui a pensé m'ôter toute espérance de jamais revoir V. M., m'avait laissé une telle faiblesse, que ce n'est pas sans risque que j'ai entrepris un si long voyage. Mais rien n'étant capable de modérer mon impatience, j'ai eu recours à la douce et flatteuse espérance de me voir bientôt aux pieds de V. M., pour m'aider à supporter patiemment toutes les souffrances et toutes les fatigues que j'ai eu à essuyer pendant ce long trajet.

Ma faiblesse ne me permettant point encore de me présenter à la cour, j'ai pris le parti d'écrire au Roi, qui m'en a gracieusement dispensé. J'ai donc fait hier mon rapport par écrit, et n'attends plus que ma démission, que l'on va m'expédier, pour aller me jeter aux pieds de V. M. aussitôt que mes forces me le permettront. Mon médecin, qui me fait prendre des bouillons, me donne l'espérance de les