<430> ses peuples. On s'attendait à l'un et à l'autre événement avec la même certitude qui sert de fondement à l'espérance que l'on a de voir briller sous V. M. un règne qui fera l'ornement de l'histoire de notre siècle. Ayant plus que personne sujet d'être convaincu de la solidité du fondement de cette douce espérance, V. M. permettra que je me contente de joindre mes vœux ardents à ceux de ses fidèles sujets pour lui souhaiter les années de Nestor, afin que plusieurs générations puissent jouir du bonheur qui va faire le partage de ses peuples sous son glorieux règne, et bénissent le ciel de la félicité qu'il veut leur faire goûter par elle.

La joie, autant que le respect, m'empêche d'exprimer à V. M. les sentiments que cette grande révolution m'a fait éprouver; mais rien au monde ne saurait m'empêcher de lui témoigner la confiance que j'ai qu'elle daignera, avec la même bonté que le prince royal de Prusse, agréer l'assurance de la parfaite vénération et du dévouement sans bornes avec; lequel j'ai fait vœu d'être toute ma vie,



Sire,

de Votre Majesté
le très-soumis et très-fidèle
Diaphane.

102. A M. DE SUHM.

Charlottenbourg, 29 juin 1740.



Mon cher Diaphane,

J'espérais que, parmi les compliments que vous me faites sur le changement qui vient d'arriver à mes titres, il se trouverait un petit mot qui regarderait votre personne; mais j'ai eu la mortification de ne rien trouver, sur votre sujet et sur le mien, de ce que j'appelle inté-