<285> afin de vous y exprimer avec plus d'énergie tout le cas que je fais de vous, et la véritable estime avec laquelle je suis,



Mon très-cher Diaphane,

Votre très-fidèlement affectionné ami,
Frederic.

11. DE M. DE SUHM.

Lübben, 18 avril 1736.



Monseigneur

Je viens de recevoir une lettre du comte d'Althann, du 6 de ce mois, par laquelle il me mande qu'il a présenté au Duc son maître le saumon dont il avait été chargé, et que ce prince a eu une véritable joie de voir cette attention de V. A. R. pour lui, la regardant comme une marque de la continuation de son amitié, qui lui était d'autant plus chère, qu'il en connaissait tout le prix; qu'il souhaitait que je témoignasse à V. A. R., dans toutes les occasions, son désir de la cultiver pour la rendre éternelle, et que je travaillasse à resserrer de plus en plus une liaison que lui-même chercherait à entretenir par tous les soins imaginables.

Quelle flatteuse commission pour moi, monseigneur, si vous daignez l'agréer! Rien ne pourrait m'arriver de plus heureux que d'être l'interprète des sentiments d'amitié de deux grands princes dont les intérêts futurs d'État et de gloire pourront peut-être un jour en tirer les plus grands avantages.

Je me flatte que V. A. R. est persuadée que je m'y sens animé par l'inviolable et religieux attachement que j'aurai toute ma vie pour elle, n'y ayant point d'idée d'un dévouement plus entier que celui avec lequel j'ai l'honneur d'être très-respectueusement, etc.