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7. AU MÊME.

Berlin, 19 décembre 1738.



Mon cher comte,

Je me flatte que la mort du général Montèzea va hâter votre promotion, et par là même nous procurer le plaisir de vous voir le printemps prochain. Laissez, je vous prie, régner cette idée agréable dans mon esprit, autant que vous ne verrez pas d'impossibilité morale qui en combatte l'accomplissement. Je suis ici depuis huit jours, mais je serais très-embarrassé de vous mander la moindre nouvelle intéressante.

Si je savais que ma symphonie ne vous ait pas déplu, je pourrais vous en envoyer encore une; je n'en ai fait que deux, à cause qu'elles ne me sont pas d'un usage aussi fréquent que les concerts pour la flûte.

Je suis avec tous les sentiments de la plus parfaite estime,



Mon cher comte,

Votre très-fidèlement affectionné ami,
Federic.

8. AU MÊME.

Berlin, 1er janvier 1739.



Mon cher comte,

Vous aurez la symphonie que vous me demandez, dès qu'elle sera transcrite. Je voudrais qu'elle pût vous parler au cœur comme elle vous touchera les oreilles, et que ces accords pussent vous exprimer tous les sentiments d'estime que j'ai pour vous.


a Henri de Montèze, lieutenant-général hollandais et gouverneur de Tournai, mort le 2 avril 1738.