<596> est convenue avec la France, comme je l'ai toujours présumé, de quelques cessions dans les Pays-Bas. Si la France se prête à cette demande des Anglais, voilà les nœuds qui liaient les Français avec les Autrichiens, rompus, et ils se soucieront peu, au reste, des intérêts de la cour de Vienne. Aussi n'y feront-ils guère de difficultés, pour me remettre mes possessions de Clèves et ce qui y appartient. Mais gardez-vous bien de faire demander la garantie de la France sur ces possessions, qui nous jetterait dans des difficultés inextricables et qui même ne serait du tout de mon goût.

Quant à l'admission de l'Empereur au congrès,1 je ne crois pas qu'on ait lieu de s'y trop presser ...2

Federic.

Nach der Ausfertigung.


13134. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Strehlen, 9 août 1761.]3

Le projet de la jonction des Russes et de Laudon est entièrement manqué, tant en Haute qu'en Basse Silésie; ils se sont retirés de Hundsfeld et sont marchés à Trebnitz. J'avais destiné le général Platen pour marcher et leur prendre leur magasin de Posen;4 dans ce moment, je viens d'apprendre que les Russes sont en marche pour Winzig, je crains que cela ne rompe mes mesures. Platen a 16 bataillons et 25 escadrons; il ira premièrement à Glogau, et de là je lui donne carte blanche d'agir selon les évènements. Il a ordre d'entretenir sa correspondance avec vous.

Ce qui m'embarrasse, est, que je ne puis deviner encore si le plan de ces gens est d'aller en Poméranie ou vers Berlin. L'un et l'autre ne vaut rien. Il faut espérer qu'un heureux hasard nous fournira quelque expédient pour nous tirer d'embarras.

Je crains que le corps de Beck qui est à Zittau, ne marche à Francfort; j'espère que vous ferez ce que vous pourrez, pour vous y opposer, car sans cela la besogne de Platen deviendrait insoutenable.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


13135. AN DEN GENERALMAJOR VON ZASTROW, COMMANDANTEN VON SCHWEIDNITZ.

[August 1761.]

Ich kann hier nur Faulh[eit], —, weil Ich Laudon kein ander Dessein attribuiren kann, als sich mit Russen zu conjungiren. Nun be-



1 Vergl. S. 565.

2 Zum Schluss des Schreibens spricht der König seine Wünsche für die Besserung der Gesundheit des (durch eine französische Kugel verwundeten) Prinzen Heinrich von Braunschweig aus.

3 Das Datum nach der Ausfertigung.

4 Vergl. S. 588.