<196>le nom de quelqu'un qui est attaché au service de mon auguste souveraine, ainsi que d'une lettre pour Votre Majesté.

J'ai d'autant moins hésité de me rendre à ses ordres et à sa volonté, que je suppose que la commission dont M. Thugut est chargé, sera agréable à Votre Majesté.

Rien n'égalerait mon bonheur, si, après avoir servi d'instrument à acheminer l'action la plus héroïque du règne de Votre Majesté, celle de rendre la paix à l'Allemagne, à la tête de ses puissantes armées, j'osais encore me flatter que Votre Majesté daignera agréer les hommages que je porte à cette occasion à ses pieds, et les sentiments du plus profond respect avec lequel je suis,



Sire,

de Votre Majesté
le très-humble, très-obéissant et
très-soumis serviteur,
Démétri prince Galizin.

VIII. RÉPONSE DE SA MAJESTÉ AU PRINCE DE GALIZIN A VIENNE.

Du camp devant Jaromircz, le 17 juillet 1778.



Monsieur le prince de Galizin,

Indépendamment de ce que la dernière négociation avec la cour de Vienne a été rompue, je ne suis pas si éloigné de la paix, que, si la cour de Vienne voulait faire des propositions acceptables et qui puissent se concilier avec le maintien du système du corps germanique, je ne fusse toujours très-disposé à les recevoir; et si M. Thugut est chargé de quelque proposition, je ne saurais me refuser, au bien de l'humanité, de l'entendre et de faire un dernier effort pour concilier ces troubles. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, Monsieur le prince de Galizin, en sa sainte et digne garde.