<93>sa postérité, à toutes les prétentions que la maison de Bavière avait aux États de la maison d'Autriche; il adhéra à l'activité de la voix de Bohême, et engagea la sienne pour l'élection du Grand-Duc à la dignité impériale; il promit de plus de renvoyer ses auxiliaires, à condition qu'ils ne seraient point inquiétés dans leur retraite, et que la reine de Hongrie s'engagerait à ne plus tirer de contributions de la Bavière. Ces derniers articles furent si mal observés par les Autrichiens, qu'ils désarmèrent les Hessois et les menèrent comme prisonniers en Hongrie, et que, sous prétexte d'arrérages, ils tirèrent encore de grosses contributions de la Bavière. C'est ainsi que finit la ligue de Francfort; et les Autrichiens firent voir que, lorsqu'ils sont soutenus par la prospérité, rien n'est plus dur que le joug qu'ils imposent. Mais quel spectacle plus instructif pour les bisognosi di gloria, et pour les politiques qui se flattent de déterminer les futurs contingents, que le résumé des faits qui arrivèrent au commencement de cette année? L'Empereur meurt; son fils fait la paix avec la reine de Hongrie; le grand-duc de Toscane va devenir Empereur; le traité de Varsovie ligue la moitié de l'Europe contre la Prusse; l'argent prussien contient la Russie dans l'inaction; l'Angleterre commence à pencher pour la Prusse. Le Roi avait bien pris ses mesures pour se défendre; c'était donc de la campagne qui allait s'ouvrir que devait dépendre la réputation, la fortune et le destin des Prussiens.