<38>et pour ajuster les mesures nécessaires à prendre pour mettre la dernière main à vos bonnes intentions et au plaisir que vous voulez bien me faire.

Vous apprendrez dans peu les raisons qui m'ont obligé de vous importuner si fort pour ce régiment. Vous pouvez cependant être persuadé qu'elles sont valables.

S'il y a quelque moyen de vous obliger ou de vous faire plaisir, je ne négligerai rien pour y contribuer autant qu'il dépendra de moi, afin de vous convaincre de la véritable amitié, tendresse et estime avec laquelle je suis, mon très-cher frère, etc.

10. AU MÊME.

(Juin 1740.)a



Mon cher frère,

J'ai été très-fâché d'apprendre les excès que l'on a faits sur mes frontièresb Avant que vous m'en ayez écrit, j'en ai été informé, et j'ai pris de bonnes mesures pour que de pareilles choses ne se fassent plus envers un cher voisin que j'aime de tout mon cœur, et à qui je ne tâcherai que de faire toujours tout le plaisir qu'il dépendra de moi. Soyez tranquille, mon cher frère; je prends cette affaire sur moi, et vous n'aurez plus lieu de vous plaindre.

Vous ne viendrez jamais trop tôt pour l'impatience que j'ai de vous embrasser et de vous réitérer de vive voix les sentiments de tendresse et d'estime avec lesquels je suis à jamais, mon très-cher frère, etc.

Mille compliments à ma chère sœur.


a Cette pièce est la réponse à une lettre du duc de Brunswic, du 22 juin 1740.

b Le régiment d'infanterie du prince Léopold d'Anhalt-Dessau (no 27), en garnison à Gardelegen, avait enlevé un dragon du Duc.